Notre missionLe but principal de ce comité en plus de soutenir Karim c’est également de montrer qu’il a un réel soutient de l’ensemble des acteurs de la société permettant de renforcer sa crédibilité lors des phases médiatiques. Il faut également honorer les honoraires du très réputé avocat William Bourdon qui c'est engagé dans la défense de Karim.Vous pourrez adhérer au comité avec cotisation libre, une liste des soutiens de citoyens/personnalités/associations sera mise en place ainsi qu'une "newsletter" pour ceux qui souhaitent être présent lors d’évènements liés à l'affaire. Un registre des dépenses seras mis en place et accessible à tous. L'intégralité de l'argent récolter sera directement redistribué à Karim, ou serviras à régler les frais d'avocat. RÉSUMÉ COMPLET DE L'AFFAIRE + CHRONOLOGIE Karim Ben Ali est le premier lanceur d’alerte ouvrier.Au déclenchement de l’affaire, il a 35 ans, il est marié et a 3 enfants. Décembre 2016, il accepte une mission d’intérim pour la société Sanest, filiale de Suez. Il est chauffeur et doit transporter des matières dangereuses dans un centre de recycle VEOLIA. Or certaines fois il lui est demander d’aller déverser dans un crassier (dépotoir naturel), au milieu de la forêt de Marspich, des cuves entières de produits qui semblent extrêmement acides.Son employeur le prévient : « Si tu vois une voiture blanche qui tourne en rond, un hélico ou un petit avion, tu débranches les tuyaux, tu les laisses par terre et tu t’en vas ! »Il a également interdiction de divulguer le contenu des cuves ni de communiquer publiquement sur ces substances déversées.Alarmé par la nature des produits qu’il déverse dans la nature, Karim Ben Ali décide de filmer. 4 vidéos dans lesquelles on le voit déverser depuis son camion-citerne, un liquide jaune fumant. Il commente : « voilà comment on recycle les déchets chez Arcelor ! »Selon lui, les bons de livraison du camion dissimulaient la vraie nature du liquide et laissaient entendre qu’il s’agissait en fait de « boues d’épuration » (dites boues d’hydroxyde de fer).Karim Ben Ali affirme que les employés d’ArcelorMittal savaient que des matières hautement dangereuses étaient déversées dans le crassier au lieu d’être recyclées dans une entreprise spécialisée, plus coûteuseFin décembre 2016, il transmet ces vidéos à un pompier, pensant qu’il alarmerait sa hiérarchie puis le préfet. Or ce pompier travaille chez ArcelorMittal et transmet à son tour la vidéo au responsable environnement de l’entreprise.Aucune mission d’intérim ne lui est proposé depuis la vidéo (alors qu’il en faisait depuis plus de 2 ans sans problème pour en retrouver). Son calvaire commence. Il n’arrive plus à retrouver un emploi.Un passage qui n’est pas filmé mais qui a également bouleversé la vie de Karim, le déversement d’acide sulfurique pur dans une vis sans fin.Acide + eau = nuage, ce qu’il à respirer pendant 10 minutes, résultats :Il souffre d’un problème lié aux yeux : « assèchement rétinien et ulcères aux yeux » diagnostiquent les médecins. Il saigne du nez et perd son goût et son odorat. Il a quotidiennement des migraines et périodiquement des crises d’angoisse.Il subit des menaces aussi. On lui a dévissé les roues de sa voiture et se fait régulièrement insulter par des ouvriers de son village : « Je morfle", on dit que je suis une balance, que je suis un vendu, que j’ai fait ça pour l’argent ». Chacun craint pour son emploi alors on demande à Karim de se taire.Il est hospitalisé du 12 septembre au 30 novembre 2017 pour burn-out et dépression. Six jours au CHU de Thionville puis l’hôpital militaire, en psychiatrie. Le veille de sa sortie d’hôpital, le 29 novembre 2017, il voit le député Michel Larive à la télévision. Des Questions au Gouvernements où le député d’Ariège interpelle le Premier Ministre sur le sort des lanceurs d’alerte ; il cite Karim Ben Ali.En décembre 2018, il porte plainte contre Arcelor Mittal. Peu après le dépôt de la plainte, la compagne de Karim ben Ali est agressée en pleine rue. A nouveau des représailles ? Arcelor MittalArcelorMittal est le premier employeur du département, 2000 personnes travaillent pour cette entreprise et 5000 pour leurs sous-traitants.Deux semaines après l’ouverture de l’enquête préliminaire en juillet 2017, Lakshmi Mittal rencontre Emmanuel Macron et 2 semaines plus tard annonce qu’il injectera 67 millions d’euros à Florange.Dès le début de « l’affaire », ArcelorMittal nie toute faute et porte immédiatement plainte contre X. Si la pollution est avérée, l’entreprise se retournera contre son prestataire.Très rapidement, la direction d'Arcelor Mittal a ouvert une enquête interne et a cherché à rassurer les syndicats, lors d'un CE extraordinaire qui s'est tenu à Florange. "Il n'y a aucun risque environnemental ou sanitaire pour les populations" ; assurant que sa zone de stockage, le crassier, "est très encadré et contrôlée au moins tous les ans par la Dreal (Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement)" et que l'entreprise est tout à fait en règle avec les procédures environnementales. De plus, un audit interne réfute toute circulation d’argent.Arcelormittal à porter 2 plaintes contre Karim pour injures (ou il a été relaxé) et pour pénétration illégale de site privé (plainte qui n’a pas continué et/ou toujours en cours). C’est en juin 2018 que les résultats des analyses de la Dreal sont présentés aux salariés d’ArcelorMittal. Ils ne montrent aucune pollution des eaux de surface, des nappes souterraines ou du lieu présumé du déversement.En septembre 2018, ArcelorMittal sera poursuivie pour gestion irrégulière de ses déchets, un délit puni de deux ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Mais en aucun cas pour pollution. Arcelor Mittal sera renvoyé au tribunal correctionnel.La société ArcelorMittal cherchera-t-elle à intimider Karim Ben Ali ? Est-elle à l’origine des menaces à son encontre ?A-t-elle fait pression auprès du gouvernement pour être couverte par la justice ?En novembre 2017, le parquet de Dunkerque vient de classer sans suite un accident mortel survenu dans l’usine d’ArcelorMittal cinq ans auparavant. Pourtant, les conclusions de l’enquête de police et celles de l’inspection du travail retiennent la responsabilité de la multinationale. La justice épargne-t-elle toujours ArcelorMittal ? De nombreux autres cas sont recensés... ArcelorMittal est toujours épargné. La Justice, représentée par Mme Le Procureur, Christelle DumontLe parquet de Thionville ouvre une enquête dès la divulgation de la vidéo par les média.Des prélèvement sur le crassier sont réalisés sans que Karim Ben Ali ne soit présent.Très vite, l’enquête s’enlise. En avril 2018, une lettre signée par 25 lanceurs d’alerte est adressée à Mme le Procureur l’enjoignant de rendre ses conclusions au plus vite.Elle les rendra en septembre dans un communiqué: « Il est ressorti des investigations menées que le produit, déversé sur le crassier apparaissant sur les vidéos diffusées par l’ancien intérimaire, est issu d’une cuve de stockage d’eaux usées relevant de la ligne de décapage et de régénération d’acide du site de Sainte-Agathe. Ces eaux usées, contenant un faible pourcentage d’acide chlorhydrique et, pour partie, « une concentration conséquente de boue d’hydroxyde de fer », ne présentaient pas « selon la réglementation en vigueur un caractère dangereux au regard de différents critères d’analyse dont le critère H14 ‘écotoxique’ ». C’est aussi elle qui instruira la plainte d’Arcelor Mittal contre Karim Ben Ali. En février 2019, elle requerra 4 mois de prison avec sursis pour le lanceur d’alerte. Acharnement judiciaire ? Ses avocats demandent la relaxe. « Il faut stopper les comportements déviants que peut adopter Karim Ben Ali » à l’égard d’ArcelorMittal, a estimé Christelle Dumont. La Chronologie des faits: Décembre 2016 :Karim Ben Ali commence une mission de chauffeur-livreur chez Sanest, une filiale de Suez. Il est chargé de la collecte des déchets d’Arcelor Mittal, à Florange.Fin décembre 2016, soupçonneux, il filme le déversement de ces produits au crassier de Marspich. Un liquide jaune qui attaque les rochers. Selon KBA, il s’agit de rejets d’acide. Janvier 2017Il informe un pompier ce ses découvertes, pensant trouver un allié.Le pompier travaille chez Arcelor Mittal et prévient le/la responsable environnement.Karim Ben Ali poste une video sur Facebook. Sa diffusion reste confidentielle.Il alerte l’Elysée et le ministère de l’Environnement, en vain.Les élus locaux restent indifférents. 28 juin 2017France Bleu Lorraine publie la vidéo de Karim Ben Ali affirmant, à l'appui, avoir versé de l'acide sur le crassier de Marspich. 4 juillet 2017Le bureau du procureur de Thionville ouvre une enquête préliminaire et le directeur d'ArcelorMittal Atlantique Lorraine Eric Niedzela nie toute pollution sur le site de Florange 7 juillet 2017ArcelorMittal intente une action en justice contre X. 16 juillet 2017Les internautes se mobilisent pour créer une cagnotte au profit de Karim Ben Ali, plus de 10 000 euros récoltés. D’autres cagnottes suivront pour permettre à Karim de régler ses frais de justice sortir la tête de l’eau en attendant un nouvel emploi. 18 juillet 2017Suite à des échantillons, la communauté métropolitaine du Val de Fensch, qui a également porté plainte, indique qu'il n'y a aucune trace d'acide sur le réseau d'eau (rivières et eaux souterraines) autour de l'aciérie 25 juillet 2017ArcelorMittal livre les conclusions de son enquête interne et déclare qu'aucun déversement d'acide pur n'a été fait sur son site de Florange.Juillet 2017 : Karim profite de sa venue dans les locaux d’I-boycott pour tourner une vidéo ou il dévoile son anonymat pour prouver qu’il n’est pas en menteur, et envoi celle-ci au Républicain Lorrain 29 juillet 2017La direction d'ArcelorMittal annonce un investissement de 67 millions d'euros sur le site de Florange (et 160 millions en France). 31 juillet 2017Le patron d'Arcelormittal Lakshmi Mittal rencontre le président de la république Emmanuel Macron. 2 avril 2018Diffusion d’un documentaire sur Planet Plus. Il montre l’endroit où les déversements ont eu lieu. Des échantillons de chlorure et de sulfate sont prélevés sur le site du déversement et, après analyse par un laboratoire indépendant, ils sont 30 à 80 fois plus élevés que les échantillons de contrôle. Tandis que les prélèvements effectués par la DREAL (Direction Régional de l’Environnement) n’ont toujours pas été communiqués... 17 avril 201825 personnalités, dont des lanceurs d'alerte comme Irène Frachon dans l'affaire Médiator ou Antoine Deltour à Luxleaks, signent une pétition à l’attention de la Procureure pour réclamer des conclusions rapides sur la justice. Juin 2018Le directeur d'ArcelorMittal Florange annonce aux élus du comité d'entreprise qu'il n'y a aucune trace d'acide dans les premiers résultats des échantillons prélevés sur les scories. 7 septembre 2018Le procureur de la République de Thionville fait les conclusions de son enquête préliminaire.Il n’ y a pas eu pollution mais condamne à 50 000 euros d’amende pour gestion irrégulière des déchets. Décembre 2018Karim Ben Ali porte plainte contre Arcelor pour "mise en danger et atteinte volontaire à l'intégrité de la personne, et pour infraction aux règles de la sécurité et de la santé". Il affirme qu'il n'avait pas d'équipement adapté lors de ses missions chez ArcelorMittal 8 Janvier 2019Le 8 janvier, Karim se déplace aux grands Bureaux de Arcelor et à l’entrée, il menace un responsable de « faire sauter la cokerie ».Des policiers débarquent chez lui à 18h30 et le placent en garde à vue.Arcelor Mittal porte plainte contre Karim pour menaces. 20 Février 2019Tribunal. La procureure Christelle Dumont requiert une peine de 4 mois avec sursis contre Karim Ben Ali. 5 Mars 2019Relaxe de Karim Ben Ali.23 septembre 2019Relaxe d'Arcelormittal concernant sa gestion irrégulière des déchets Rémy Dick, élu maire de Florange en 2016.Au début de l’affaire, il s’en prend à Karim Ben Ali : « Vous nous faites une mauvais pub, Monsieur Ben Ali. Les investisseurs ne veulent plus venir. »Lorsque l’affaire se médiatise, il dit vouloir la vérité et souhaite que la justice soit intransigeante. Michel Liebgott, Président du Val de Fensch. Tout comme Rémy Dick, il veut que la vérité soit faite. Et va s’interroger dès le printemps 2018 sur la lenteur de la justice. Il se pose la question d’un manque de volonté politique. Le député Michel Larive (LFI) prendra la parole à l’Assemblée Nationale le29 novembre 2017 pour dénoncer l’absence de statut pour les lanceurs d’alerte. Il évoque le cas de Karim Ben Ali. Pour plus d'informations sur l'affaire visionnez le reportage ou rendez vous sur la page Facebook : Comité de soutien à Karim Ben Ali Arthur DUBOIS DE MATTEIS - Président & co-fondateurPhilippe CANDELON - Secrétaire & co-fondateur